2 avril 2013 2 02 /04 /avril /2013 10:19

 usinfanterie28mm

infanterie américaine uniforme 1812 peinte par chuck Smith, figurines 28mm (conversion Perry miniatures)

 

Je rajoute encore un domaine sur la guerre de 1812 : le Wargame (enrichi par les photos d'amis du net et mon travail personnel.)

 

Parent pauvre des wargames avec figurines, la guerre de 1812 est dans l'ombre des guerres napoléoniennes. Néanmoins il existe des règles et des adaptations de règles pour cette période. Les fabricants de figurines commencent également à étoffer leur gamme, bicentenaire oblige. Si les troupes anglaises ne sont pas difficiles à trouver tant le choix est large, il en va tout autrement pour les américains et surtout les canadiens. 

DSCN0364

Pourtant c'est la période idéale pour les joueurs: les affrontements ne nécessitent pas beaucoup de figurines tant les effectifs étaient faibles, la variété des zones géographiques permet des scénarios dont les combats se déroulent dans le désert de la guerre Creek, comme dans la neige, sur les grands lacs ou les côtes. Idéal pour le Skirmish il reste très facile à adapter pour les batailles plus classiques comme Chippawa ou Lundy'Lane.

 

ci-contre à droite officier américain knuckeduster avec rifle old glory, peinture de l'auteur

 

 

artillerie

ci-contre : artillerie américaine 1812

28mm peinte par Chuck Smith

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour les fabricants de figurines en 28mm :

Knuckleduster miniature : qui possède une jolie gamme unique d'américains et de canadiens mais aussi de soldats anglais en tenue grand froid, original!    

Old Glory : une gamme assez ancienne mais très étoffée pour les américains et les anglais, un peu de canadiens sont également disponibles

Conquest miniatures : la plus belle gamme de guerriers indiens d'amérique du Nord

Victrix : de l'anglais en plastique pas cher pour faire de gros bataillons, montage un peu compliqué mais rendu réaliste

wargames foundry : une petite gamme difficile à trouver de soldats américains, large choix de troupes anglaises. 

Perry miniatures : de belles boîtes pour faire des anglais en plastique et en métal conversions possibles pour les réguliers américains avec quelques modifications au niveau du shako.

Front Rank : une jolie gamme pour les guerres franco-indiennes avec de beaux indiens et des français du Canada convertibles en milices francophones 

DSCN0361

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ci-dessus la "Scott brigade" figurines 28mm victrix modifiées et peintes par l'auteur

 

Pour les règles  :

Cousin Johnatan : link

A ma connaissance il n y a que peu ou pas de règles en français : une adaptation de warhammer ancien battle pour le jeu napoléonien au crépuscule de l'aigle :  link

avec un supplément réalisé par moi-même pour la guerre de 1812 : link

 

A noter le site suivant (wargaming the war of 1812) axé sur le sujet avec de nombreux liens : link

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31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 09:38

queenston

La bataille de Queenston Height fut l'affrontement majeur de l'année 1812 sur les rives de la rivière Niagara.

Pour plus de détails : La campagne du Niagara en 1812

Les forces anglaises furent engagées en trois temps : les forces stationnées à Queenston même, les forces de renfort venues de fort George sous le commandement direct d'Isaac Brock et les forces rassemblées de fort George et Chippawa sous le commandement de Sheaffe.

Brockdeath

Les forces américaines furent engagées en vagues successives (la première 600 hommes en deux rotations) mais la majeure partie de la brigade de milice de New-York refusa de traverser la rivière conformément à ses droits constitutionnels dans le cadre d'un engagement hors de son territoire. Les troupes de ligne furent toutes engagées, les régiments d'artillerie furent représentés par des détachements qui combattirent ou auprès de leur canon ou en tant que troupe d'infanterie. 

 

 

Lors de la queens1812traversée l'artillerie anglaise renforcée d'éléments de Fort Geroge tira sur les chaloupes, spécialement la batterie située au nord de Queenston et son canon de 24 livres. Les batteries situées près du Fort Grey (batterie Lovett) couvraient de leur côté le débarquement américain.

La batterie située sur le promontoire au sud de Queenston fut capturée par les Américains mais ces derniers furent forcés au repli une fois les renforts anglais arrivés et surtout à cause du tir de la batterie située au nord du village.

 

 

 

 

 

 

La planche représente un soldat du 41st foot qui fut fortement engagé dans la bataille ; ses effectifs étaient divisés entre Chippawa, Fort George et Queenston, le cavalier des dragons légers du Niagara a vu son unité cantonnée au rôle d'estafette et de reconnaissance. Le milicien de York porte un shako et des baudriers sur des affaires civiles, la milice canadienne fut fortement impliquée dans le combat et selon les témoins c'est en menant la milice de York et le 49th foot que le général Brock fut tué.

 

Les soldats américains portent la tenue 1812 avec les lacets blancs droits, le shako de feutre "Felt Cap" et le pantalon guêtre blanc ou bleu en fonction de la saison tout comme les artilleurs qui remplacent le blanc des lacets par du jaune Le milicien de New-York est montré ici en uniforme, mais la plupart d'entre eux n'en possédaient pas.

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29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 19:47

 

cryslerfarm

Lors de la bataille de Crysler'Farm (voir  La bataille Crysler'Farm 11 novembre 1813 ), l'armée américaine sous le commandement du général Wilkinson, rencontra une force anglo-canadienne inférieure en nombre mais supérieurement entraînée.

 

L'effectif américain varie selon les sources de 2500 à 4000 hommes effectivement engagés dans l'action de cette journée. Les 9th, 11th, 12th, 13th,  14th, 16th, 21st, 25th US infantry, 2nd light dragoon, 1st rifle et 6 pièces d'artillerie composaient la force américaine qui n'avait en face d'elle que des éléments des Canadian fencible, des voltigeurs canadiens, de la milice, des indiens et les 49th et 89th régiment of foot. soit 8 régiments d'infanterie réguliers contre deux. 

En plusieurs attaques successives les Américains échouèrent à faire plier leur adversaire et durent finalement battre en retraite après avoir subi 450 pertes contre 200 pour les   Anglo-Canadiens.

 

Sur la planche sont représentés un soldat du 89th foot en manteau - c'est à cause de ce manteau gris que les troupes américaines crurent avoir à faire à des miliciens - un soldat de la compagnie légère du 49th foot et un voltigeur canadien.

Côté américain un soldat du 25th et du 16th régiment (les habits noirs) et un dragon léger du deuxième régiment qui s'illustra par une charge (ratée) contre les régiments de ligne anglais.

Sont représentés les drapeaux régimentaires du 49th foot avec le vert en couleur de fond et le drapeau régimentaire du 9th regiment of US infantry.

 

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29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 10:00

Le secteur du Niagara en 1812

  Niagara1812

Queenston Heights

 

Le général Stephen van Rensselaer disposait de 3900 hommes à Lewiston sur les bords de la rivière Niagara ; 2000 de plus attendaient sous les ordres du général Alexander Smyth tandis que 1300 soldats réguliers étaient stationnés à fort Niagara à l'embouchure de la rivière et du lac Ontario.
En tant qu'officier le plus ancien, Van Rensselaer commandait tout le dispositif, bien qu'étant un officier de milice et non de l'US Army. Sa mission était de faire traverser son armée et de prendre pied sur la rive canadienne au pied de la ville de Queenston puis de remonter vers le Nord vers le fort Georges. Ce fort menaçait l'accès fluvial entre les lacs Érié et Ontario et ses canons faisaient face à ceux du Fort américain Niagara situés juste en face à quelques kilomètres. Brock qui avait réussi à revenir dans le secteur ne disposait que d'un effectif réduit pour affronter la masse ennemie. Pourtant quelques semaines auparavant la situation des Américains était des plus préoccupantes. Les soldats de van Rensselaer ne disposaient pas d'un nombre suffisant de munitions. Le service de santé étant inexistant, les hommes étaient malades. La milice de New York ne disposait pas des moyens suffisants pour partir au combat, armes et matériel manquaient et la solde n'avait pas été payée depuis longtemps. Cette armée avait besoin de temps pour se préparer à l'invasion qui d'après les ordres d'Eustis devait servir à faire diversion pour permettre à Hull d'atteindre ses objectifs. La nouvelle du désastre de Detroit n'était bien sûr pas encore arrivée à Washington et à Albany quartier général américain. Pourtant c'était le gouverneur général Prevost qui allait accorder du temps aux Américains. Toujours soucieux de ménager une place à la diplomatie dans ce conflit, il avait envoyé un de ses émissaires rencontrer à Albany, le général en chef américain Henry Dearborn. Après plusieurs jours de négociation, le 20 août, l'entrevue entre Dearborn et l'envoyé de Prevost, le colonel Edward Baynes, déboucha sur un armistice. Dearborn prévint les Anglais que cet armistice ne serait légal qu'avec l'aval du président Madison. Ce dernier, dès qu'il fut au courant, s'empressa de le rejeter puisque la Royal Navy continuait à maintenir une pression intolérable sur les navires américains.


Brock de son côté fut effaré d'apprendre la nouvelle et redoutait que cette trêve ne fût un mauvais signal envoyé aux indiens et son nouvel allié Tecumseh qui risquaient de douter de la volonté anglaise dans cette guerre. De plus le temps du cessez-le-feu profiterait bien plus aux Américains qu'aux Anglais dans les préparatifs des opérations à venir. Le 8 septembre l'armistice Dearborn-Prevost fut terminé et les opérations allaient pouvoir reprendre. Van Rensselaer avait vu sa situation s'améliorer un peu et son armée avait mis à profit le temps de l'armistice pour pallier à la plupart de ses déficiences logistiques. Mais elle était composée d'un fort contingent de miliciens et il ignorait si ces derniers allaient accepter de traverser la rivière pour se rendre en territoire canadien. Un refus, comme leur statut le leur autorisait, hypothéquerait grandement les chances de succès de toute l'attaque. En outre, van Rensselaer, était loin de faire l'unanimité parmi ses officiers. Le 13 octobre, subissant la pression de l'opinion publique et du président qui réclamaient des résultats après le désastre de Detroit, Van rensselaer se décida à franchir la rivière.


queens1812
L'attaque devait se dérouler depuis deux points de départ différents, les 4000 hommes de Rensselaer franchiraient la rivière à bord de barques mais en plusieurs vagues n'ayant pas assez de transports pour faire passer tout le monde d'un coup. 1600 hommes de plus partiraient de Buffalo, plus en amont, et diviseraient les forces anglaises. Les 13 premières barques franchirent la rivière de nuit et s'approchèrent de la rive opposée avec 300 hommes à bord, mais le bruit des rames dans l'eau fut entendu par les sentinelles anglaises postées sur les contreforts qui bordaient la rivière et ces dernières ouvrirent le feu en direction des navires. Bientôt les canons anglais ajoutèrent leur puissance de feu à l'échange de tirs et très vite les Anglais se rendirent compte qu'il s'agissait d'une attaque en force menée par des centaines d'hommes. A 10 kilomètres de là à Newarck, le bruit de la canonnade réveilla Brock en sursaut et ce dernier bondit sur un cheval en direction de Queenston. Sur place il comprit la gravité de la situation : déjà les Américains avaient réussi à faire débarquer des centaines d'hommes et d'autres renforts affluaient depuis la rive opposée. Les troupes américaines montaient à l'assaut des hauteurs et menaçaient directement l'un des canons anglais qui tirait sur les troupes américaines de l'autre côté de la rivière afin de gêner l'embarquement. Les artilleurs anglais furent repoussés et le canon fut pris. Brock conduisit alors personnellement deux assauts pour tenter de reprendre les hauteurs mais les Anglais furent repoussés également. Le matin s'était levé et avec la lumière naissante, Brock repartit à l'attaque avec les volontaires de la milice de York. Ce fut à ce moment-là qu'une balle frappa le général anglais à la poitrine et le tua instantanément.

 

War of 1812 Battle of Queenston Heightsbataille de Queenston Heights, les uniformes des troupes anglaises au premier plan sont du modèle post 1812 avec le shako belge ce qui est faux puisque aucune unité anglaise au canada a cette période ne portait cette tenue, les américains en arrière plan sont montré avec un drapeau qui est également erroné car le stra and strip ne fut officiellement admis dans l'US army qu'en 1834 pour l'artillerie et 1841 pour l'infanterie. Sur la droite on reconnait des guerriers indiens qui servirent d'écran tout le long du déploement anglais pour la contre attaque finale.

 

Les Américains en surnombre s'emparèrent des hauteurs et de tous les canons anglais, la bataille semblait perdue pour les Britanniques. Des guerriers indiens résistaient encore courageusement aux troupes américaines et infligèrent de lourdes pertes par leur feu précis. Dans le village de Queenston les renforts britanniques en provenance de fort George arrivèrent et de nouvelles pièces de canon commencèrent à ouvrir le feu sur les positions américaines. Le second de Brock, le général de division Roger Sheaffe, mena la contre-attaque avec des éléments du 41st foot et de la milice de Lincoln. Mais du côté américain la situation devenait dramatique. Sur les 13 barques du départ il n'en restait plus que 6 pour faire les allers- retours et ramener des renforts ; en outre, Smyth n'avait pas lancé son attaque depuis Buffalo laissant les Anglais employer toutes leurs forces pour contrer l'attaque de Rensselaer. Pire encore la milice de New York sous les ordres de Smyth, décida comme un seul homme de ne pas sortir de son état et donc d'apporter de l'aide aux troupes américaines situées de l'autre côté et qui connaissaient maintenant de grosses difficultés. Le colonel Winfield Scott qui commandait les troupes américaines sur la rive canadienne se rendit compte que la situation lui échappait, que les renforts n'arrivaient plus et que les Anglais soutenus par des indiens se ressaisissaient. Il ordonna le repli et… tout semblant d'ordre disparut. Les Américains s'enfuirent, certains se jetèrent du haut des hauteurs pour échapper à leurs poursuivants et se tuèrent dans la chute. Acculés à la rivière, les Américains se rendirent, l'heure était maintenant au bilan : les Anglais avaient subi 14 morts et 77 blessés. Pour les Américains ce fut un nouveau désastre : presque 500 hommes étaient morts ou blessés et 925 autres furent faits prisonniers par l'ennemi.

 

L'attaque de Smyth

 

Aprés le désastre de Queenston Heights, la charge du commandement de l'armée américaine du secteur du Niagara fut du ressort du général de brigade Alexander Smyth.
Ayant à sa disposition plus de 4000 hommes, Smyth se lança dans la construction d'une flottille de barques et de chaloupes aptes à permettre le franchissement de la Rivière Niagara par ses troupes. Malheureusement derrière les déclarations pompeuses de son chef, l'armée du Niagara souffrait de désertions, de maladies et du manque chronique de fourniture.
Moins de la moitié des hommes étaient en état d'aller au combat. Deux régiments de réguliers et un de miliciens s'étaient presque mutinés en attente de leur paye et d'équipement.
Les renforts de Pennsylvanie qui devaient arriver mi-novembre étaient déjà jugés douteux quant à leur volonté d'aller combattre sur le sol ennemi.
Depuis le 9 novembre et la déclaration solennelle de Smyth quant à ses projets futurs d'invasion du Canada, les incidents entre Américains et Anglais se multiplièrent. Les Anglais bombardèrent le quartier général de Smyth à Black rock, le 17 novembre. Un duel opposant Fort Niagara et Fort George fit des dégâts et des victimes de part et d'autre.
Le 25 novembre, Smyth et 4500 hommes se préparèrent à envahir la rive canadienne. Le 28 novembre, à 3h00 du matin, une force de 400 hommes traversa la Niagara et attqua à Frenchman Creek, les positions ennemies. Leur objectif était de couper le pont assurant la liaison entre Chippawa et le Fort Erié ainsi que la batterie située à côté. si les canons furent capturés malgré les pertes, le pont ne put être détruit faute d'outils. Les Américains durent se replier face à la contre-attaque sans avoir réussi leur mission.
Après cet échec, le lendemain les Américains firent des démonstrations sous le regard des Anglais mais ne tentèrent pas de traverser.


Finalement quelques jours plus tard les Américains tentèrent une ultime fois de traverser mais au dernier moment Smyth annula l'opération au grand étonnement et à la colère de ses hommes.
Cette décision motivée par le nombre insuffisant de troupes aptes au combat provoqua une colère sans nom parmi ses soldats et ses officiers, certains tentèrent même de lui tirer dessus. Smyth fut finalement contraint par la force des choses à quitter précipitamment son camp et fut relevé de son commandement.
La dernière force américaine disponible se situait dans la région de Plattsburgh sous les ordres du général Dearborn et consistait en 7 régiments de ligne, un de dragons et des éléments d'artillerie. Là encore l'armée était dans un état déplorable, moral en berne, maladie, sous-équipement étaient leur lot quotidien.
Dearborn tenta une attaque vers Montréal en deux colonnes totalisant 650 hommes mais à Malcolm Mills ils se heurtèrent aux éléments anglo-canadiens. Dans l'obscurité des unités américaines échangèrent des tirs fratricides causant des pertes et au petit matin ayant constaté leur erreur, la petite force se replia vers le sud. Dearborn tenta une deuxième fois d'envahir le Bas Canada mais les deux tiers de ses forces étant composés de miliciens, ces derniers refusèrent de traverser la frontière mettant un point final à la campagne. Toutes les troupes repartirent dans leur quartier d'hiver, l'année 1812 se terminait sur 3 humiliants échecs et les noms de Hull, Smyth et Van Rensselaer furent honnis par leurs pairs et les citoyens des Etats-Unis pour leurs désastreuses campagnes.

 

(textes et cartographie Olivier.millet@2013)

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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 09:35

HMSDetroitprofile

Le HMS Detroit était un sloop de guerre construit sur les rives du lac Erié à Amherstburg.

Il jaugeait 490 tonnes et devait servir de vaisseau amiral au commodore Robert Barclay, chef de la flottille anglaise du lac Erié.

Son armement devait consister en 20 pièces de 24 livres à tube long, malheureusement, les canons étaient à York en attente de livraison et en avril 1813, la ville de York fut attaquée et ravagée par les Américains. Le Detroit fut dès lors armé avec un assortiment de canons provenant en partie du fort Malden protégeant la ville d'Amherstburg. Les canons étaient de calibre différent, de portée différente et leur système de mise à feu n'était pas navalisé. Certains devaient être mis à feu au moyen d'un pistolet. Le résulat fut que le navire amiral de la flottille anglaise du lac Erié était très inférieur aux navires américains qui allaient lui être opposés.

Lancé en août 1813, il ne vogua qu'un mois sous les couleurs britanniques puisque lors de la confrontation avec la flotte du commodore Perry à Put in Bay le 10 septembre 1813 il fut capturé par les Américains et réutilisé par eux sous le nom de USS Detroit.

 

Durant la bataille le navire amiral anglais ravagea avec d'autres unités le pont du USS Lawrence, le navire amiral de Perry. Malheureusement pour lui, alors que le USS Laurence désemparé était sur le point de se rendre, le Detroit heurta le Queen Charlotte et leurs mâtures furent emmêlées et endommagées. Les deux équipages avaient de nombreux blessés et tués, mais pire que tout les deux navires ainsi imbriqués ne pouvaient plus manoeuvrer et faisaient une cible parfaite pour le USS Niagara qui arrivait vent debout. Les carronades du navire américain firent des ravages sur les deux navires anglais et dans l'impossibilité de répondre au feu ennemi, Barclay, blessé, dut se rendre.

 

War of 1812 Battle of Lake Erie Rindlisbacher

Ci-contre : sur cette représentation de Peter Rindlisbacher, on aperçoit à gauche le HMS Detroit et le Queen Charlotte emmêlés tandis que au centre le USS Niagara avec le fanion Bleu de Perry flottant en haut du grand mât ravage les deux navires avec ses carronades.

 

 

 

 

Après la bataille, capturé par les Américains, le navire trop endommagé, ne navigua plus jamais et fut finalement vendu en 1825.

 

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23 mars 2013 6 23 /03 /mars /2013 16:05

ussmadison

 

Créés en août 1790 par le Congrès, les garde-côtes des États-Unis furent la première flotte fédérale officielle dont le but premier était la surveillance douanière et la protection des côtes américaines.

EagleObrienFull

La flotte de guerre continentale n'existant plus au sortir de la guerre d'indépendance, elle fut la première unité navale militaire du pays. Rétablie en 1798, l'US Navy prit le contrôle de la petite flotte de «cutters » ou corvettes des garde-côtes qui ne possédaient pas encore ce nom et étaient connus sous le terme US revenue .

 

Les corvettes du US Revenue en temps de guerre pratiquaient la guerre de course comme les corsaires.

ci-contre la corvette Eagle

 

Avec l'augmentation des tensions puis la guerre avec l'Angleterre, la mission des «US revenue cutters » fut de poursuivre et inspecter tout navire marchand anglais ou de contrebandiers. A la déclaration de la guerre la flotte des garde-côtes comprenait 14 corvettes ainsi que de plus petits bateaux. Les corvettes étaient des navires rapides armés de 6 canons mais parfois plus. Durant la guerre, la principale mission de ces navires fut la traque aux contrebandiers très actifs vers les côtes de Nouvelle-Angleterre. Le premier combat naval de la guerre fut du fait d'une de ces corvettes, quand le 25 juin 1812, la corvette « Thomas Jefferson » captura le Schooner anglais « Patriot » en route pour Halifax.


1812MadisonCaptureOfShamrock Obéissant au département du trésor et non à celui de l'US Navy, les corvettes entamèrent une guerre de course contre les Anglais et subirent leur première perte, en août 1812 ; la corvette « Commodore Barry » fut capturée et renommée « Brunswicker » , la corvette « James Madison » fut capturée par la frégate HMS Barbadoes qu'elle avait prise pour un gros navire marchand. Dans la baie de la Chesapeake, les corvettes obtinrent quelques succès contre les barges anglaises qui effectuaient des raids côtiers.

Ci-contre : le Madison capture le brick Shamrock

 

 

USCG Thomas Jefferson

Ci-contre : l'unité des garde-côtes Thomas Jeffersson arraisonne des barges anglaises.

 

 

 

 

 

 

 

En juin 1813, la corvette « Surveyor » était capturée par un parti de marins anglais lors d'une attaque nocturne où les 18 membres d'équipage se battirent vaillamment contre les 50 Anglais venus les capturer faisant l'admiration du commandant anglais. 1812DefenseOfUSRCSurveyor

Ci-contre :

La défense du Surveyor, les filets tendus autour du navire américain sont destinés à gêner les assaillants qui ne pourront pas prendre pied facilement sur le pont du navire américain et offrir des cibles faciles en tentant de grimper dessus.

 

 

 

 

La lutte contre les corsaires anglais fut aussi une des préoccupations des garde-côtes. Capables de les traquer jusque dans les fleuves ils obtinrent de beaux succès contre eux notamment la corvette « Vigilant » qui captura le corsaire «Dart » lors d'un abordage qui fut le dernier combat de ce style pour les garde-côtes américains de l'âge de la marine à voile. Les pertes et succès de la petite flottille des garde-côtes témoignaient de leur implication dans la guerre navale de 1812.

1815WartimeVariantEnsign

 

ci-contre le fanion du US Revenue en 1815

Les 16 bandes  rouges symbolisant les 16 états qui composaient les Etats-Unis  à cette époque.

 

 

 

 

 

 

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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 10:42

  MICHIGAN1812

L'armée américaine du Nord-Ouest commença à se regrouper vers le Nord pour préparer l'attaque du Canada. L'objectif des Américains consistait à s'emparer de la région autour des grands lacs et à couper les communications entre le Bas et le Haut Canada. Le lieutenant-gouverneur Isaac Brock avait déjà pris des mesures bien avant le déclenchement du conflit, il avait appelé la milice sous les armes, préparé et pré-positionné certaines de ses forces et surtout il avait en projet de frapper le premier. Pour ce faire il utilisa ses agents du département des affaires indiennes et son réseau de renseignement. L'un d'entre eux, Robert Dickson, commerçant en fourrure était très respecté des indiens du Nord-Ouest et  avait patiemment tissé des liens durables avec ces derniers. Grâce à lui, les Anglais étaient en mesure de compter des contingents de guerriers Sioux, Winnebagos, et Menominee dans leurs rang pour leurs futures attaques. Une des cibles que Brock envisageait d'attaquer était l'avant-poste américain qu'il jugeait le plus isolé et donc peut-être même dans l'ignorance du début de la guerre : le fort Mackinac.(voir pour plus de détail ici : Le fort Mackinac durant la guerre de 1812  

 

Ce petit poste était le plus éloigné vers le Nord-Ouest de toute la frontière américaine, sa garnison n'excédait pas les 60 hommes dont beaucoup étaient malades. Le fort protégeait l'accès au Nord-Ouest lieu du commerce des fourrures à la pointe des lacs Huron et Michigan. Le commandant du fort, le lieutenant Porter Hank, était dans la plus totale ignorance des récents événements : les nouvelles mettaient du temps à parvenir jusqu'à lui, tout comme le ravitaillement, ce qui affectait beaucoup le moral de ses hommes. Le 17 juillet 1812, une force combinée de soldats anglais, de voyageurs canadiens et de guerriers indiens débarqua et s'empara facilement des habitations situées en contre-bas du fort, tandis que la garnison endormie était toujours sans nouvelles du haut-commandement depuis neuf mois. Une fois en place, les Anglais placèrent deux pièces de 6 livres qui commencèrent à tirer sur le fort. Conscient de son infériorité numérique et incapable de répondre au feu ennemi, Hank consentit à rendre les armes. Le fort Mackinac tomba sans effusion de sang et sans combat; sa garnison, abasourdie et complètement prise au dépourvu, fut emmenée en captivité. L'attaque de Mackinac refléta l'option stratégique choisie par le gouverneur Brock dans le début du conflit. Cette vision stratégique résolument offensive, et ce malgré la faiblesse numérique qui caractérisait son armée, l'opposa à celle du gouverneur du Canada. George Prevost, plus porté sur la défensive, refusait de se risquer dans des actions qui pouvaient réduire à néant le faible effectif militaire chargé de défendre la province tout entière.

 

Plus au Sud, la nouvelle de la guerre avait atteint le général Hull mais après ses adversaires car la voie postale normale avait été choisie pour expédier ce pli important, alors que les Anglais envoyèrent, au moyen de porteurs de dépêches spéciaux, la déclaration de guerre, prenant de vitesse les Américains. L'armée de William Hull avait reçu l'ordre de se diriger vers fort Détroit et s'était frayé un chemin difficile à travers bois et marais sur 320 km progressant lentement ; une partie de ses hommes furent touchés par la malaria, d'autres moururent d'épuisement. Tous ces préparatifs n'avaient pas échappé aux indiens de Tecumseh qui épiaient leurs moindres mouvements. Le 5 juillet, Hull atteignit fort Detroit et reçut ses ordres lui enjoignant de s'emparer de fort Malden, près de la ville d'Amherstburg située de l'autre côté de la rivière Détroit à une vingtaine de kilomètres du fort américain.


Le 12 juillet, soit cinq jours avant la chute de Mackinac, les Américains avaient lancé leur offensive sur le Haut Canada depuis fort Detroit et avaient déjà occupé la ville de Sandwich située de l'autre côté de la rivière en face de Detroit. Mais la progression était lente à travers une zone forestière dense et seule la rive des lacs et des rivières était praticable pour les canons que les Américains emmenèrent avec eux. Après avoir pris Sandwich, Hull  s'installa, lui et son armée de 1600 hommes, dans une apathie qui consterna les autres officiers, refusant de poursuivre plus avant alors que les rapports lui indiquaient qu’Amherstburg était mal défendue et tomberait facilement. Le 20 juillet, il lança une proclamation aux Canadiens les exhortant à rendre leurs armes ou mieux à venir combattre à ses côtés contre l'oppresseur anglais. Cette proclamation eut pour effet de refroidir les ardeurs combatives de la milice canadienne, notamment celle du comté de Norfolk. Mais hormis quelques raids contre les fermes du secteur afin de piller les réserves de nourriture, Hull ne bougeait pas alors que la supériorité numérique était de son côté. La situation à fort Malden à Amherstburg devint néanmoins critique, le moral flanchait lentement chez les 850 miliciens mobilisés pour sa défense et une semaine plus tard seuls 450 étaient encore en place. L'arrivée de nombreux indiens en ville posait des problèmes d'ordre public, lors d'un accrochage près du pont aux canards, un soldat anglais du 41st regiment of foot, tué par les Américains, fut scalpé et sa chevelure revendue aux Anglais...


Mais Hull n'avait confiance ni en son armée composée en majorité de miliciens prompts à se débander, ni en ses officiers, comme le colonel Lewis Cass qu'il jugeait trop agressif et désireux de se faire un nom par une action d'éclat. Et il craignait par-dessus tout les troupes indiennes dont il n'ignorait pas la présence en grand nombre dans la région et qui se rassemblaient pour contre attaquer. Ses craintes se ravivèrent lorsqu'un de ses détachements tomba dans une embuscade à Brownstown, au sud de Détroit, tendue par les indiens Wyandot et les guerriers de Tecumseh arrivés sur les lieux récemment. Les Américains souffrirent d'un taux de pertes élevé malgré une différence d'effectifs en leur faveur de vingt contre un.


Pire encore, une partie du matériel de l'armée de Hull qui naviguait sur le Schooner Cuyahoga Packet et qui remontait tranquillement la rivière détroit en direction du fort Detroit,  fut interceptée par un parti de soldats anglais. Ces derniers s'emparèrent du navire, de son matériel et surtout de la correspondance du général Hull qui confirma aux Anglais les effectifs engagés dans la campagne, ses dispositions futures et surtout la crainte de ce dernier de devoir affronter les troupes indiennes. Rapidement transmises à Brock, ces informations se révélèrent capitales dans la suite de la campagne. Brock avait parfaitement saisi l'avantage qu'il pouvait en retirer en exploitant les craintes de son ennemi envers les guerriers indiens, d'autant plus que le leader Shawnee Tecumseh allait lui procurer un fort contingent de ses redoutables combattants. Tentant de rouvrir sa voie d'approvisionnement au sud du Fort Detroit, Hull envoya un fort détachement de 600 hommes ouvrir la route, mais ces derniers tombèrent encore dans une embuscade à Maguagua le 8 août. Heureusement les soldats anglais et les guerriers Shawnee, furent repoussés avec pertes, mais toutes ces nouvelles ébranlèrent la confiance du général Hull qui convoqua un conseil militaire afin de discuter d'un éventuel retrait.

photo-4

 

ci-contre Hull à Detroit, visiblement très inquiet

 

Dans le même temps Hull envoya des ordres vers l'avant-poste de Fort Dearborn pour demander à sa garnison de quitter le fort et de se replier vers Detroit. Le commandant du fort Dearborn, le capitaine Nathan Heald, savait qu'il pouvait tenir plusieurs mois derrière les murs en bois de son fort et que les nombreux civils qui le peuplaient seraient plus en sécurité dedans qu'à tenter une sortie risquée en territoire indien avec une faible escorte. Mais Heald était un bon soldat et obéit aux ordres de Hull. Mal lui en prit ; la petite garnison d'une soixantaine d'hommes tomba dans une embuscade et fut intégralement massacrée ainsi que les femmes et les enfants qui étaient avec eux par les 500 indiens Potawatomis envoyés contre eux. Sur le secteur de détroit, contre toute attente et malgré les protestations de ses officiers, les forces du général Hull rebroussèrent chemin vers fort Détroit. Deux jours plus tard Isaac Brock arrivait à Amherstburg. L'initiative avait changé de camp et les Anglais purent passer à l'attaque.

 

Le 15 août un duel d'artillerie avait lieu entre les canons anglais et américains de part et d'autre de la rivière Detroit sans résultats notables. Lentement mais sûrement les forces de Brock entourèrent le fort Detroit où s'étaient enfermés 2200 hommes. Brock qui avait rencontré Tecumseh 3 jours plus tôt savait la peur que les guerriers indiens inspiraient au généralissime américain et décida d'exploiter cette faiblesse. Il fit en sorte qu'un faux message indiquant que plus de 5000 guerriers indiens

FourColours

s'étaient joint à ses forces parvienne dans les mains du général Hull. En outre pour masquer le manque de troupes régulières il fit habiller de tuniques rouges supplémentaires du 41st regiment of foot, les miliciens canadiens qui étaient avec lui. Une flottille de deux navires anglais, les HMS Queen Charlotte et général Hunter, arrivèrent face au fort Detroit et le soumirent à un intense bombardement qui fit quelques victimes dans le fort. Hull, craignant pour la vie de sa propre famille et de ses hommes, intoxiqués par les manœuvres de Brock et horrifiés par les cris poussés par les guerriers indiens hors du fort vit sa détermination s’effondrer.
Le 16 août, quand il reçut la demande de reddition d'Isaac Brock lui enjoignant de se rendre afin d'éviter tout débordement de la part de ses alliés indiens, il fit hisser le drapeau blanc.

 

ci-contre les drapeaux américains capturés à Detroit

 

 

la première grande victoire de la guerre de 1812 avait été réalisée avec un minimum de morts de part et d'autre et eut un impact psychologique énorme sur les tribus indiennes de la région qui étaient encore indécises. Les Anglais venaient non seulement de neutraliser une des trois armées américaines lancées contre eux (2200 hommes des 1st, 3rd et 4th US infantry, deux escadrons de cavalerie, 3 régiments de milice de l'Ohio et un régiment de milice du Michigan ainsi que 39 canons et un brick), mais plus important, tout le territoire du Michigan tombait sous leur contrôle.

photo-5

Ci-dessus les vaincus défilent devant les vainqueurs, ont reconnait l'uniforme américain modèle 1810 avec ses lacets de poitrines en V, les soldats anglais sont ceux de la compagnie légère du 41st foot avec ses cols et manches rouges.


Hull fut traduit devant la cour martiale et dut répondre de cet affront, alors qu'il ne pensait qu'à sauver les 700 civils dont sa fille et sa petite-fille d'un éventuel massacre de la part des indiens. Le pauvre Hull, abusé, fut la victime d'un des plus spectaculaires exploits militaires réalisés durant la guerre de 1812. Le général Brock devenait un héros national au Canada mais ce dernier ignorait que son destin allait le rattraper plus à l'ouest près de la ville de Queenston.

 

(textes et cartographie Olivier.millet@2013)

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21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 09:11

 10THVETERAN

Le bataillon de vétérans royaux a déjà été  traité ici Le 10th royal veteran battalion dans la guerre de 1812

Ce bataillon créé à l'initiative d'Isaac Brock, alors colonel, regroupait les hommes trop vieux ou invalides pour participer au service de guerre dans un régiment normal. En tant que bataillon de vétérans il participa surtout au service de garnison permettant à d'autres unités d'être employées ailleurs. Son quartier général était à Québec mais le corps fut transféré à fort Joseph dans les territoires de l'Ouest.

L'action d'éclat de l'unité fut la capture du fort Mackinac en 1812 dès le début de la guerre. Elle occupera ce poste impportant de la région du Michigan jusqu'à la fin du conflit.

Pour plus de renseignements sur le fort Mackinac : Le fort Mackinac durant la guerre de 1812

Le bataillon était habillé comme un régiment anglais d'infanterie classique à l'exception près que l'unité ne comportait aucune compagnie de flancs et ne possédait donc pas de soldats légers ou de grenadiers.

 

Comme le régiment était un "Royal" veteran battalion, la couleur pour l'ornement du col, des pattes d'épaule et des manches était le bleu foncé.

La tenue portée durant l'essentiel de la guerre fut l'uniforme pré 1812 à savoir "stove pipe shako", longue tunique rouge brique avec pantalon blanc à longues guêtres noires. Le fort Mackinac étant loin de tout l'unité ne reçut que tardivement les nouveaux effets d'habillement.

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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 14:06

 uss niagara

L'USS Niagara est un brick de la même classe que le USS Lawrence. Il fut lancé le 4 juillet 1813 depuis le chantier naval de Presqu'ile sur le lac Erié dans l'état de Pennsylvanie. Ce navire long de 33 m, haut de 36 et jaugeant 300 tonnes était armé de 18 carronades de 32 livres et de deux canons de 12 livres. Son équipage alignait plus de 150 hommes. Certains d'entre eux furent des riflemen du Kentucky ; pour pallier le manque d'effectif disponible, Harrisson utilisa ces redoutables tireurs pour étoffer la flottille du lac Erié.

 

La bataille du lac Erié le 10 septembre 1813 fut la grande mission de combat de ce navire. Durant cet affrontement avec la flottille anglaise du lac Erié sous les ordres du capitaine Barclay, le navire amiral américain du commodore Perry , le USS Lawrence, fut désemparé et le chef américain amena son pavillon pour le transférer sur le USS Niagara en pleine bataille à bord d'une chaloupe.

Le Niagara partit en tête de la flottille américaine afin de couper la ligne de bataille adverse et de pouvoir tirer perpendiculaire avec ses deux côtés. Le tir dans la longueur d'un navire est le plus destructeur puisque les boulets traversent la coque de part en part sur toute la longueur du bateau.

L'USS Niagara traversa la ligne anglaise et lacha une bordée sur le Queen Charlotte et une autre sur le navire amiral anglais, le HMS Detroit. Les deux pièces de chasse avant de 12 livres tirèrent quant à elles sur le HMS Lady Prevost.

Les navires anglais se rendirent les uns après les autres et la bataille fut gagnée. Le rôle du USS Niagara avait été déterminant.

Le navire participa ensuite à l'offensive de Harrisson sur Amherstburg en transportant les troupes qui reprirent le Michigan, Detroit et s'enfoncèrent dans le haut Canada à la poursuite de l'armée anglaise en retraite.

Le navire fut ensuite expédié vers le nord pour participer à l'assaut sur Mackinac afin de reprendre l'ile aux Anglais. La mission fut un échec, les forces au sol étant battues lors de la bataille du 4 août 1814.

La flotte retourna vers le sud laissant les USS Tigress et Scorpion pour bloquer l'accès de l'île. En route, elle arriva en vue du Schooner Nancy qui fut incendié par les Anglais pour prévenir sa capture.

niagara

Ci-contre le USS Niagara tel qu'on peut le voir aujourd'hui. Même ci ce navire est en partie une réplique, il demeure le seul représentant avec le USS Constitution des navires de la guerre de 1812

 

 

 

 

 

 

  A la fin de la guerre le navire fut coulé en 1820 pour prévenir la dégradation de sa coque (le bois se conservant mieux dans l'eau qu'à l'air libre pendant une période donnée). Racheté en 1836 il servit de navire marchand puis fut coulé une seconde fois.

Le navire fut ensuite récupéré en 1913 et conduit à la ville de Erié en 1917. Confié aux soins de l'association de la fondation USS Niagara il fut décidé de le restaurer mais en 1929 les fonds manquèrent suite à la grande crise pour finir l'ouvrage. Les travaux reprirent mais furent une nouvelle fois interrompus en 1938. Transférée au musée historique de Pennsylvanie, La coque fut finalement lancée en 1943 mais le navire sans mâture resta à l'état de pièce immobile de musée. Finalement La construction complète du navire fut décidée et le USS Niagara fut reconstruit dans l'optique d'en faire un navire capable de naviguer. Bien peu de pièces originales subsistaient et le bois "historique" qui fut conservé fut utilisé pour des parties non structurelles du navire. Le nouveau Niagara fut lancé en 1988 et officiellement terminé le 18 juillet 1990.

 

Il demeure à ce jour le seul représentant avec le USS Constitution des navires de guerre américains de la guerre de 1812 même s'il ne subsiste que peu d'éléments du navire original. Il participe     à de nombreuses commémorations de la guerre de 1812 et est considéré comme un digne ambassadeur de l'état de Pennsylvanie en oeuvrant en tant qu'exibition historique sur le lac Erié.

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16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 18:46

raidcotiers

Ci-dessus carte des principaux raids anglais sur les côtes américaines (réalisée par  olivier Millet@2013)

 

La mise en place du blocus naval en février 1813, par ordre du conseil du 26 décembre 1812, se doubla d'une politique de terreur le long des côtes américaines. N'hésitant pas à remonter les cours d'eau pour s'enfoncer dans le pays, la royal Navy prit pour cible les villes portuaires, les dépôts, les ports et même les fermes isolées dans le but de réduire à néant la capacité navale commerciale et militaire des Etats-Unis et d'instaurer un climat de peur permanente dans toutes les communautés côtières. Le but recherché était de créer une crise morale au sein de la population propre à faire basculer l'opinion publique vers la recherche rapide d'une solution au conflit, solution qui bien sûr serait à l'avantage de l'agresseur. Si les raids de la marine de guerre anglaise ont effectivement causé des destructions importantes et amené les régions côtières à maintenir un état d'alerte quasi permanent elle causèrent un grand ressentiment dans l'opinion américaine qui raffermit davantage la volonté de se défendre plutôt que d'abandonner la lutte.


D'un point de vue stratégique la côte américaine allait devenir un troisième front après la frontière canadienne et la guerre contre les Creeks dans le sud-ouest du pays et de ce fait diluer un peu plus les capacités militaires déjà exsangues des Etats-Unis.

Néanmoins le manque de moyens disponibles fit que bien souvent l'administration Madison fut dans l'incapacité de répondre favorablement à tous les appels à l'aide lancés par les états menacés par les raids maritimes anglais. Chaque état devait avant tout compter sur sa propre milice pour assurer la protection de ses zones sensibles, l'armée américaine régulière était déjà fortement mobilisée pour ses offensives dans le nord. La plupart du temps des canonnières légères étaient dirigées vers les états les plus menacés pour aider la milice locale, ces embarcations à rames étaient le plus souvent armées d'un canon.

Le 26 décembre 1812, officiellement en réponse aux actes des corsaires américains, la Grande Bretagne déclara les côtes du Delaware et de la baie de la Chesapeake en situation de blocus. L'Amiral Cockburn fut chargé de la mise en place des opérations le long des côtes américaines avec toute la dilligence et les moyens qu'il jugerait nécessaires pour réduire la capacité de nuisance américaine.

Le 4 février 1813 le premier navire de ligne anglais apparaît au large des côtes de Virginie, premier signe tangible du blocus anglais. La flotte de Cockburn se composait de 4 vaisseaux de ligne de 74 canons, 6 frégates et de plusieurs petits navires auxiliaires.
En mars de la même année le blocus est étendu à tout le littoral américain mais dans les faits le nombre insuffisant de navires ne permet pas d'établir un blocus étanche ; seuls les états du     Maryland, de Virginie, du Delaware et du New Jersey sont soumis à un blocus. Mais les opérations contre les villes et villages côtiers commencent dès avril 1813 avec l'attaque de la ville de Lewes dans le Delaware par la royal Navy qui utilisa à cette occasion une arme nouvelle en Amérique du nord : les roquettes Congrève. Malgré un bombardement de 22 heures, la ville tint bon et repoussa même une tentative de débarquement. La flottille anglaise repartit vers les Bermudes, sa principale base de soutien.


Les navires de Cockburn établis près de la baie de la Chesapeake effectuèrent des raids de terreur le long de ses côtes, brûlant les fermes isolées, libérant et armant les esclaves noirs, coulant les bateaux amarrés qu'ils soient militaires ou non. Le 3 avril des canonnières anglaises s'en prirent à des navires corsaires amarrés dans la rivière Rappahannock, dont le Dolphin, et les capturèrent.

Les navires de la Royal Navy affectés au blocus s'en prennent le 2 mai au Havre de Grace et Bell's Ferry situés dans l'état du Maryland. Les destructions infligées sont importantes (60000 dollars de dégâts) les 3/4 des maisons sont détruites ou endommagées, les fermes, les navires le long de la route de Baltimore sont détruits, la fonderie de canon locale est incendiée. Encore une fois, la milice locale s'est montrée incapable de s'opposer aux attaques anglaises. La plupart du temps les raids sont effectués par des marins et des détachements de Royal Marines aguerris qui ont souvent le dessus sur des milices hâtivement constituées pour les arrêter. Le problème qui se pose au gouvernement fédéral américain est que la plupart des troupes régulières sont affectées aux frontières avec le Canada pour contrer les troupes anglaises de plus en plus nombreuses. Le litoral est de ce fait laissé à la seule défense des miliciens, motivés mais manquant totalement ou presque de l'expérience nécessaire pour s'opposer aux troupes anglaises. Il est à noter que quelques unités de l'US navy ou des gardes côtes participèrent à la lutte inégale contre les navires anglais, mais le plus souvent ils étaient obligés de rester amarrés à quai sous peine d'être rapidement coulés.


Les villes de Frenchtown le 29 avril et début mai , Georgetown, dans le Maryland, subirent ensuite les affronts de la flotte de Cockburn. La milice locale dépassée par les 600 soldats anglais ne put sauver les deux localités de la destruction et les Anglais repartirent leur forfait accompli. Il est intéressant de noter que contrairement à ce qui fut avancé comme argument pour justifier de tels actes, les Américains n'avaient pas commis d'action de terreur d'une telle ampleur sur la frontière nord du Canada et que l'Angleterre comme elle l'avait déjà fait au Danemarck en 1807 ou en France se comportait comme la plus barabare des nations civilisées.  En août 1813, la petite ville de Saint Michel dans le Maryland reçut la visite de l'amiral Cockburn qui bombarda de nuit la localité sans lui causer le moindre dommage, les habitants de la ville avaient suspendu des lanternes en avant de leur maison et éteint toutes les autres lumières. Le tir de nuit fut donc réalisé en pure perte et deux jours plus tard la milice locale appuyée par des batteries côtières finit de convaincre Cockburn de quitter la zone. Bien qu'anecdotique cet exemple montre que les habitants des régions côtières au fait de la menace arrivèrent parfois à faire échouer les raids ennemis par la force, la ruse ou tout simplement en coopérant et acceptant de vendre des denrées aux envahisseurs en échange d'un traitement de faveur.



049A Battle of Stonington-introductionFin mai ce fut la ville de Norfolk qui fut menacée et avec elle la frégate USS Constellation, la milice locale aidée des marins de la frégate américaine se préparèrent à défendre la cité. Les forts Norfolk, Nelson, Tar et Barbour situés à proximité furent mis en état d'alerte, le Constellation embossé une partie de son artillerie débarquée pour renforcer certains points, 22 canonnières complétaient le dispositif. Le 20 juin la flottille de canonnières s'en prit aux navires anglais à l'ancre dont la frégate de 38 canons le HMS Junon ; les dégâts furent importants et le navire anglais ne dut réellement son salut qu'à l'arrivée de deux autres frégates. Cette attaque accéléra les choses et les Anglais décidèrent de s'en prendre à Norfolk via l'île de Craney. Mais les Américains pour une fois bien préparés accueillirent par un feu d'enfer les assaillants britanniques leur coulant 5 barges et blessant et tuant 200 de leurs hommes. La compagnie volontaire étrangère composée de prisonniers français souffrit durant cette occasion de lourdes pertes qu'ils feraient payer plus tard aux habitants de Virginie. L'échec de l'attaque sur Norfolk fut un rude coup moral porté à l'amiral Cockburn mais renforçant dans le même temps son désir de causer le plus de dommages possibles au littoral américain.

Dès lors, leur cible suivante, le village de Hampton souffrit horriblement de leur attaque. La ville faiblement defendue tomba rapidement et subit un saccage complet à l'image de ce les Anglais pratiquèrent en Espagne. Viol, exécution sommaire incendie fut le résultat de cette journée avec une mention particulière pour la compagnie française qui se vengea de ses pertes. Les Anglais s'empressèrent de condamner leur honteux comportement et à juste titre en omettant de rappeler qu'ils avaient commis ce genre de destruction depuis plusieurs mois le long des côtes de Virginie et du Maryland. Cette subjectivité se retrouvera tout au long  du conflit pour  justifier  ce qu'on appelerait aujourd'hui des crimes de guerre.


Le 1er juillet la flotte de l'amiral Cockburn fut renforcée par celle du commodore Warren ; elle était composée de 8 vaisseaux de ligne, 12 frégates et un grand nombre de petits navires dont le HMS terror un vaisseau lance-roquettes. Une partie de cette immense flotte arriva à l'embouchure de la rivière Pototmac. Sa présence causa une panique générale dans la région et ce jusqu'à Washington. Mais les milices hâtivement assemblées semblaient avoir tenu à l'écart les Anglais qui préférèrent poursuivre vers le sud le long des côtes de Géorgie et de Caroline, capturant des navires, incendiant des plantations des îles de Dewees et Capers et libérant "temporairement" des esclaves avant dit-on de les revendre aux Bermudes ou de les enrôler dans les marines Coloniaux. La ville de Charlestown fut mise en alerte mais épargnée, tout comme les côtes de Caroline du Sud. Puis ce fut le tour de la Géorgie de voir ses plantations et fermes "visitées". War of 1812 Royal George Battle Kingston



Plus au nord, au large de New-York , le blocus posait de sérieux problèmes pour la continuté du commerce maritime et des tentatives pour le briser ou au moins le forcer furent mises au point. L'une d'elle consista à l'emploi d'un navire pour faire exploser un des vaisseaux de ligne anglais au large. Paradoxalement, la flottille de navire anglais qui croisait au large et qui était sous les ordres de Sir Thomas Hardy avait fait montre d'une attitude toute différente de la flotte de pirate commandée par Cockburn. Aucun raid n'avait été mené contre les propriétes des habitants de Nouvelle-Angleterre, seul le maintien du blocus était observé, ce qui causait néanmoins de gros dégâts...financiers aux Américains. Les Américains envoyèrent un bateau brûlot piégé contenant des substances inflammables et explosives et équipé de percuteur à silex pour déclencher une explosion, des pierres avaient été ajoutées pour servir de projectiles afin de blesser le plus de marins ennemis possible. Le navire une fois au large de New-York fut capturé par les navires du Ramillies et amené bord à bord avec ce dernier. L'équipage américain s'était au préalable échappé et attendait de voir le résultat de l'entreprise. Le navire américain, le Eagle, explosa dès le début du déchargement de son contenu vers le HMS Ramillies, l'explosion provoqua la mort de nombreux marins et enflamma en partie le vaisseau anglais. Ce dernier faiblement endommagé subit d'autres tentatives qui conduisirent Hardy à envoyer un ultimatum aux habitants de Nouvelle-Angleterre afin qu'il arrête cette sorte de guerre navale. Néanmoins d'autres tentatives furent effectuées et l'une d'entre elles sur le HMS Plantagenet était sur le point de réussir lorsque la charge sauta trop tôt sauvant le navire anglais de la destruction.

En réponse aux menaces de la flotte anglaise et de son chef Sir Thomas Hardy qui critiquait cette forme de guerre "odieuse", les Américains répondirent que les actes commis le long des côtes américaines justifiaient pleinement de telles attaques. Les Anglais avaient donc le droit de ravager les côtes américaines, mais, à leurs yeux, les Américains ne devaient pas tenter de couler leurs navires par des moyens aussi "horribles" car impossibles à prévoir et donc potentiellement très dangereux. Oeil pour oeil, cette forme de guerre côtière allait crescendo dans la violence et des deux côtés on s'attendait au pire.

La plupart des état du Maryland, de la Caroline du Nord et dans une moindre mesure la Caroline du Sud, le Delaware, la Géorgie, la Louisane, le New-Jersey subirent les assauts de la marine anglaise. Les corsaires anglo-canadiens se mirent aussi de la partie et s'en prirent aux navires marchands le long des côtes américaines. 1814 marqua le début des attaques sur les côtes relativement épargnées de Nouvelle-Angleterre et particulièrement du Maine.

Au large de New London le 25 avril 1814, la flottille américaine du commodore Lewis composée de treize canonnières attaqua deux corvettes anglaises et une frégate et leur infligea tellement de dommages que la frégate anglaise dut être remorquée pour quitter la zone de combat. Mais entre temps, après avoir remonté la rivière Connecticut, les Anglais avaient causé de grands dommages sur les localités de Saybrooket Brockway ferry coulant les navires, brûlant les dépôts. Le Maine subit à son tour de grandes déprédations le long de la rivière Passamaquoddy et sur ses côtes, Eastport, Wareham, Scituate, Castine, Hampden (où fut brûlée la frégate John Admas) furent capturées et parfois saccagées.

En juin 1814, les Anglais attaquèrent et saccagèrent des installations portuaires, agricoles et industrielles dans la baie de Buzzard, en août, la ville de Stonnigton fut bombardée mais défendue par sa milice qui repoussa un débarquement. Bangor fut ensuite saccagée à son tour, la ville de Machias capturée en septembre.
Une partie du Maine fut même déclarée territoire britannique rattaché à la province du Nouveau-Brunswick jusqu'à la fin de la guerre. Les trente mille habitants situés entre la rivière Peneboscot et la baie de Passamaquody étaient désormais citoyens anglais.

Mais la Nouvelle-Angleterre ne fut pas la seule à souffrir de ces attaques, la baie de la Chesapeake était devenue la principale cible des attaques de la flotte de l'amiral Cockburn qui en outre avait reçu des renforts d'infanterie venus de France dans un seul but détruire les villes de Baltimore et la capitale américaine : Washington. Le but de ce grand raid était d'obliger les     Américains à négocier et à demander la fin des hostilités ce qui signifierait que les Anglais pourraient obtenir des gains substanciels puisque vainqueurs.
Mais les Américains n'ignoraient rien de ces préparatifs , leurs agents de renseignement en Europe les avaient prévenus du départ d'un grand nombre de navires chargés de troupes en direction d'Amérique du Nord et plus précisément la région de la rivière Potomac. Seule la cible précise était inconnue. La milice locale s'organisa sous les ordres du général Winder et put rassembler des milliers d'hommes des volontaires du Maryland, de Virginie, de Caroline du Nord et du District de Columbia.


Les Anglais partagèrent leur flotte en trois flottilles pour remonter les fleuves et tromper les Américains. Ils débarquèrent à Benedict puis remontèrent vers Bladensburg où ils vainquirent l'armée en charge de la défense de Washington. Ils incendièrent la capitale en représaille des incendies de York et Newarck puis partirent en direction de Baltimore. En route ils affrontèrent les     Américains à North Point et perdirent leur général en chef, Ross. Puis ce fut l'échec devant fort Mc Henry et au final celui de toute l'opération. L'incendie de Washington rassembla les Américains plus qu'il ne les terrifia et leur détermination se changea en volonté de vaincre l'ennemi anglais qui voulait apparemment détruire la jeune république dans l'oeuf. Durant l'attaque sur la Chesapeake, les raids se poursuivirent le long des berges du Potomac notamment à Alexandrie. Mais des batterie d'artillerie servies par des miliciens et des marins retardèrent l'avancée des flottilles anglaises. L'esprit de résistance ne s'était nullement éteint devaient constater les Anglais au fur et à mesure qu'ils s'approchèrent de Baltimore.

054 Myers Bombardment of Fort McHenry-introduction


 Le pillage des localités côtières devenait de moins en moins facile. La nouvelle de la prise de Washington parvenant aux villes de Philadelphie, New-York, les travaux de fortifications de ces importantes localités commençèrent sérieusement, des retranchements, des forts étaient établis, la milice et les volontaires locaux affluèrent. Toute la côte Est qui en était encore capable se préparait à se défendre. L'esprit de Baltimore était né.

 

 

La fin de l'année 1814 vit l'attaque sur la Louisiane de la part du plus gros corps expéditionnaire envoyé par mer depuis le début de la guerre. Près de 8000 hommes dont beaucoup de régiments d'élite s'en prirent aux côtes de Louisiane depuis Mobile jusqu'à la Nouvelle-Orléans. La ville de Mobile défendue par le fort Bowyer fut attaquée deux fois. Le premier assaut vint le 15 septembre, une flottille sous les ordres du colonel Nichols débarqua 150 marines et bombarda le fort défendu par 120 hommes du 2ème régiment d'infanterie américain. la bataille tourna court quand les canons du fort repoussèrent l'assaut et quand un des navires anglais de 32 canons s'échoua et fut incendié par son équipage. Après léchec de la Nouvelle-Orléans, les Anglais attaquèrent sans succès le fort Philips sur le Mississippi, le 9 janvier 1815, puis revinrent à Mobile. Le 12 février, ils attaquèrent de nouveau le fort Bowyer mais avec des forces bien supérieures que lors de leur première tentative ; bien que le fort ait été renforcé il tomba entre les mains des Anglais. Ce fut la dernière action de combat terrestre de la guerre, les nouvelles de la signature de la paix arrivèrent peu aprés.
Les raids sur la côte atlantique continuèrent pendant cette période, la Géorgie fut le théâtre de quelques engagements finaux à Sainte Mary et Peter point ou Fort Peter en janvier 1815.

Le blocus causa des dommages énormes à l'économie américaine, faisant chuter par 6 le montant financier de ses exportations. C'est toute une économie basée sur l'import/export qui périclitait ainsi que les industries qui en dépendaient. Mais les marchés intérieurs, seuls disponibles, a contrario se développèrent empêchant d'une certaine manière la banqueroute totale. A ces dommages économiques s'ajoutaient ceux provoqués par les raids en eux-mêmes qui ruinèrent l'industrie de pêche, endommagèrent un grand nombre d'exploitations situées en bord de côte ou des fleuves, des villes devaient être presqu'entièrement reconstruites, les navires de commerce qui ne pouvaient déjà plus sortir de leur port furent en partie brûlés ou saisis tout comme les navires corsaires ou supposés comme tels. La marine de guerre américaine fut contrainte en grande partie à l'inactivité faute de pouvoir forcer le blocus sous peine d'être détruite, les combats en mer qui se déroulèrent furent épisodiques et réalisés par des unités déjà en mer au moment du resserrement du blocus ou opérant depuis des ports dont la surveillance était bien moindre.


D'un point de vue moral, l'Angleterre s'est comportée comme la dernière des nations civilisées, les attaques contre les civils et leurs biens, les bombardements de villes en Europe comme en Amérique, le traitement qu'elle infligeait à ses prisonniers de guerre, le pillage des cités... tout cela concourait à faire de cette nation un ennemi implaquable et décidé mais peu soucieux du droit des peuples et des nations. Les Américains commirent également des actes plus que répréhensibles en incendiant des villes et villages dans le Haut Canada ou en s'en prenant aux tribus indiennes isolées  mais jamais à une pareille échelle.

Comme en Europe, le blocus fit des ravages dans l'économie américaine mais les raids bien que parfois dévastateurs attisèrent plus la rancoeur et la haine contre l'Angleterre que l'envie d'abandonner le combat. En outre, les deux grands raids militaires de la guerre sur la Chesapeake et la Louisiane furent des échecs cinglants propres à renforcer le moral et l'ardeur de leur adversaire.

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