Ci-dessus carte des principaux raids anglais sur les côtes américaines (réalisée par olivier Millet@2013)
La mise en place du blocus naval en février 1813, par ordre du conseil du 26 décembre 1812, se doubla d'une politique de terreur le long des côtes américaines. N'hésitant pas à remonter les cours
d'eau pour s'enfoncer dans le pays, la royal Navy prit pour cible les villes portuaires, les dépôts, les ports et même les fermes isolées dans le but de réduire à néant la capacité navale
commerciale et militaire des Etats-Unis et d'instaurer un climat de peur permanente dans toutes les communautés côtières. Le but recherché était de créer une crise morale au sein de la population
propre à faire basculer l'opinion publique vers la recherche rapide d'une solution au conflit, solution qui bien sûr serait à l'avantage de l'agresseur. Si les raids de la marine de guerre
anglaise ont effectivement causé des destructions importantes et amené les régions côtières à maintenir un état d'alerte quasi permanent elle causèrent un grand ressentiment dans l'opinion
américaine qui raffermit davantage la volonté de se défendre plutôt que d'abandonner la lutte.
D'un point de vue stratégique la côte américaine allait devenir un troisième front après la frontière canadienne et la guerre contre les Creeks dans le sud-ouest du pays et de ce fait diluer un
peu plus les capacités militaires déjà exsangues des Etats-Unis.
Néanmoins le manque de moyens disponibles fit que bien souvent l'administration Madison fut dans l'incapacité de répondre favorablement à tous les appels à l'aide lancés par les états menacés par
les raids maritimes anglais. Chaque état devait avant tout compter sur sa propre milice pour assurer la protection de ses zones sensibles, l'armée américaine régulière était déjà fortement
mobilisée pour ses offensives dans le nord. La plupart du temps des canonnières légères étaient dirigées vers les états les plus menacés pour aider la milice locale, ces embarcations à rames
étaient le plus souvent armées d'un canon.
Le 26 décembre 1812, officiellement en réponse aux actes des corsaires américains, la Grande Bretagne déclara les côtes du Delaware et de la baie de la Chesapeake en situation de blocus. L'Amiral
Cockburn fut chargé de la mise en place des opérations le long des côtes américaines avec toute la dilligence et les moyens qu'il jugerait nécessaires pour réduire la capacité de nuisance
américaine.
Le 4 février 1813 le premier navire de ligne anglais apparaît au large des côtes de Virginie, premier signe tangible du blocus anglais. La flotte de Cockburn se composait de 4 vaisseaux de ligne
de 74 canons, 6 frégates et de plusieurs petits navires auxiliaires.
En mars de la même année le blocus est étendu à tout le littoral américain mais dans les faits le nombre insuffisant de navires ne permet pas d'établir un blocus étanche ; seuls les états du
Maryland, de Virginie, du Delaware et du New Jersey sont soumis à un blocus. Mais les opérations contre les villes et villages côtiers commencent dès avril 1813 avec l'attaque
de la ville de Lewes dans le Delaware par la royal Navy qui utilisa à cette occasion une arme nouvelle en Amérique du nord : les roquettes Congrève. Malgré un bombardement de 22 heures, la ville
tint bon et repoussa même une tentative de débarquement. La flottille anglaise repartit vers les Bermudes, sa principale base de soutien.
Les navires de Cockburn établis près de la baie de la Chesapeake effectuèrent des raids de terreur le long de ses côtes, brûlant les fermes isolées, libérant et armant les esclaves noirs, coulant
les bateaux amarrés qu'ils soient militaires ou non. Le 3 avril des canonnières anglaises s'en prirent à des navires corsaires amarrés dans la rivière Rappahannock, dont le Dolphin, et les
capturèrent.
Les navires de la Royal Navy affectés au blocus s'en prennent le 2 mai au Havre de Grace et Bell's Ferry situés dans l'état du Maryland. Les destructions infligées sont importantes (60000 dollars
de dégâts) les 3/4 des maisons sont détruites ou endommagées, les fermes, les navires le long de la route de Baltimore sont détruits, la fonderie de canon locale est incendiée. Encore une fois,
la milice locale s'est montrée incapable de s'opposer aux attaques anglaises. La plupart du temps les raids sont effectués par des marins et des détachements de Royal Marines aguerris qui ont
souvent le dessus sur des milices hâtivement constituées pour les arrêter. Le problème qui se pose au gouvernement fédéral américain est que la plupart des troupes régulières sont affectées aux
frontières avec le Canada pour contrer les troupes anglaises de plus en plus nombreuses. Le litoral est de ce fait laissé à la seule défense des miliciens, motivés mais manquant totalement ou
presque de l'expérience nécessaire pour s'opposer aux troupes anglaises. Il est à noter que quelques unités de l'US navy ou des gardes côtes participèrent à la lutte inégale contre les
navires anglais, mais le plus souvent ils étaient obligés de rester amarrés à quai sous peine d'être rapidement coulés.
Les villes de Frenchtown le 29 avril et début mai , Georgetown, dans le Maryland, subirent ensuite les affronts de la flotte de Cockburn. La milice locale dépassée par les 600 soldats anglais ne
put sauver les deux localités de la destruction et les Anglais repartirent leur forfait accompli. Il est intéressant de noter que contrairement à ce qui fut avancé comme argument pour
justifier de tels actes, les Américains n'avaient pas commis d'action de terreur d'une telle ampleur sur la frontière nord du Canada et que l'Angleterre comme elle l'avait déjà fait au Danemarck
en 1807 ou en France se comportait comme la plus barabare des nations civilisées. En août 1813, la petite ville de Saint Michel dans le Maryland reçut la visite de l'amiral Cockburn qui
bombarda de nuit la localité sans lui causer le moindre dommage, les habitants de la ville avaient suspendu des lanternes en avant de leur maison et éteint toutes les autres lumières. Le tir de
nuit fut donc réalisé en pure perte et deux jours plus tard la milice locale appuyée par des batteries côtières finit de convaincre Cockburn de quitter la zone. Bien qu'anecdotique cet exemple
montre que les habitants des régions côtières au fait de la menace arrivèrent parfois à faire échouer les raids ennemis par la force, la ruse ou tout simplement en coopérant et acceptant de
vendre des denrées aux envahisseurs en échange d'un traitement de faveur.
Fin mai ce fut la
ville de Norfolk qui fut menacée et avec elle la frégate USS Constellation, la milice locale aidée des marins de la frégate américaine se préparèrent à défendre la cité. Les forts Norfolk,
Nelson, Tar et Barbour situés à proximité furent mis en état d'alerte, le Constellation embossé une partie de son artillerie débarquée pour renforcer certains points, 22 canonnières complétaient
le dispositif. Le 20 juin la flottille de canonnières s'en prit aux navires anglais à l'ancre dont la frégate de 38 canons le HMS Junon ; les dégâts furent importants et le navire anglais ne
dut réellement son salut qu'à l'arrivée de deux autres frégates. Cette attaque accéléra les choses et les Anglais décidèrent de s'en prendre à Norfolk via l'île de Craney. Mais les Américains
pour une fois bien préparés accueillirent par un feu d'enfer les assaillants britanniques leur coulant 5 barges et blessant et tuant 200 de leurs hommes. La compagnie volontaire étrangère
composée de prisonniers français souffrit durant cette occasion de lourdes pertes qu'ils feraient payer plus tard aux habitants de Virginie. L'échec de l'attaque sur Norfolk fut un rude coup
moral porté à l'amiral Cockburn mais renforçant dans le même temps son désir de causer le plus de dommages possibles au littoral américain.
Dès lors, leur cible suivante, le village de Hampton souffrit horriblement de leur attaque. La ville faiblement defendue tomba rapidement et subit un saccage complet à l'image de ce les Anglais
pratiquèrent en Espagne. Viol, exécution sommaire incendie fut le résultat de cette journée avec une mention particulière pour la compagnie française qui se vengea de ses pertes. Les Anglais
s'empressèrent de condamner leur honteux comportement et à juste titre en omettant de rappeler qu'ils avaient commis ce genre de destruction depuis plusieurs mois le long des côtes de Virginie et
du Maryland. Cette subjectivité se retrouvera tout au long du conflit pour justifier ce qu'on appelerait aujourd'hui des crimes de guerre.
Le 1er juillet la flotte de l'amiral Cockburn fut renforcée par celle du commodore Warren ; elle était composée de 8 vaisseaux de ligne, 12 frégates et un grand nombre de petits navires dont
le HMS terror un vaisseau lance-roquettes. Une partie de cette immense flotte arriva à l'embouchure de la rivière Pototmac. Sa présence causa une panique générale dans la région et ce jusqu'à
Washington. Mais les milices hâtivement assemblées semblaient avoir tenu à l'écart les Anglais qui préférèrent poursuivre vers le sud le long des côtes de Géorgie et de Caroline, capturant des
navires, incendiant des plantations des îles de Dewees et Capers et libérant "temporairement" des esclaves avant dit-on de les revendre aux Bermudes ou de les enrôler dans les marines Coloniaux.
La ville de Charlestown fut mise en alerte mais épargnée, tout comme les côtes de Caroline du Sud. Puis ce fut le tour de la Géorgie de voir ses plantations et fermes "visitées".
Plus au nord, au large de New-York , le blocus posait de sérieux problèmes pour la continuté du commerce maritime et des tentatives pour le briser ou au moins le forcer furent mises au point.
L'une d'elle consista à l'emploi d'un navire pour faire exploser un des vaisseaux de ligne anglais au large. Paradoxalement, la flottille de navire anglais qui croisait au large et qui était sous
les ordres de Sir Thomas Hardy avait fait montre d'une attitude toute différente de la flotte de pirate commandée par Cockburn. Aucun raid n'avait été mené contre les propriétes des habitants de
Nouvelle-Angleterre, seul le maintien du blocus était observé, ce qui causait néanmoins de gros dégâts...financiers aux Américains. Les Américains envoyèrent un bateau brûlot piégé contenant des
substances inflammables et explosives et équipé de percuteur à silex pour déclencher une explosion, des pierres avaient été ajoutées pour servir de projectiles afin de blesser le plus de marins
ennemis possible. Le navire une fois au large de New-York fut capturé par les navires du Ramillies et amené bord à bord avec ce dernier. L'équipage américain s'était au préalable échappé et
attendait de voir le résultat de l'entreprise. Le navire américain, le Eagle, explosa dès le début du déchargement de son contenu vers le HMS Ramillies, l'explosion provoqua la mort de nombreux
marins et enflamma en partie le vaisseau anglais. Ce dernier faiblement endommagé subit d'autres tentatives qui conduisirent Hardy à envoyer un ultimatum aux habitants de Nouvelle-Angleterre
afin qu'il arrête cette sorte de guerre navale. Néanmoins d'autres tentatives furent effectuées et l'une d'entre elles sur le HMS Plantagenet était sur le point de réussir lorsque la charge sauta
trop tôt sauvant le navire anglais de la destruction.
En réponse aux menaces de la flotte anglaise et de son chef Sir Thomas Hardy qui critiquait cette forme de guerre "odieuse", les Américains répondirent que les actes commis le long des côtes
américaines justifiaient pleinement de telles attaques. Les Anglais avaient donc le droit de ravager les côtes américaines, mais, à leurs yeux, les Américains ne devaient pas tenter de
couler leurs navires par des moyens aussi "horribles" car impossibles à prévoir et donc potentiellement très dangereux. Oeil pour oeil, cette forme de guerre côtière allait crescendo dans la
violence et des deux côtés on s'attendait au pire.
La plupart des état du Maryland, de la Caroline du Nord et dans une moindre mesure la Caroline du Sud, le Delaware, la Géorgie, la Louisane, le New-Jersey subirent les assauts de la marine
anglaise. Les corsaires anglo-canadiens se mirent aussi de la partie et s'en prirent aux navires marchands le long des côtes américaines. 1814 marqua le début des attaques sur les côtes
relativement épargnées de Nouvelle-Angleterre et particulièrement du Maine.
Au large de New London le 25 avril 1814, la flottille américaine du commodore Lewis composée de treize canonnières attaqua deux corvettes anglaises et une frégate et leur infligea tellement de
dommages que la frégate anglaise dut être remorquée pour quitter la zone de combat. Mais entre temps, après avoir remonté la rivière Connecticut, les Anglais avaient causé de grands dommages sur
les localités de Saybrooket Brockway ferry coulant les navires, brûlant les dépôts. Le Maine subit à son tour de grandes déprédations le long de la rivière Passamaquoddy et sur ses côtes,
Eastport, Wareham, Scituate, Castine, Hampden (où fut brûlée la frégate John Admas) furent capturées et parfois saccagées.
En juin 1814, les Anglais attaquèrent et saccagèrent des installations portuaires, agricoles et industrielles dans la baie de Buzzard, en août, la ville de Stonnigton fut bombardée mais défendue
par sa milice qui repoussa un débarquement. Bangor fut ensuite saccagée à son tour, la ville de Machias capturée en septembre.
Une partie du Maine fut même déclarée territoire britannique rattaché à la province du Nouveau-Brunswick jusqu'à la fin de la guerre. Les trente mille habitants situés entre la rivière Peneboscot
et la baie de Passamaquody étaient désormais citoyens anglais.
Mais la Nouvelle-Angleterre ne fut pas la seule à souffrir de ces attaques, la baie de la Chesapeake était devenue la principale cible des attaques de la flotte de l'amiral Cockburn qui en outre
avait reçu des renforts d'infanterie venus de France dans un seul but détruire les villes de Baltimore et la capitale américaine : Washington. Le but de ce grand raid était d'obliger les
Américains à négocier et à demander la fin des hostilités ce qui signifierait que les Anglais pourraient obtenir des gains substanciels puisque vainqueurs.
Mais les Américains n'ignoraient rien de ces préparatifs , leurs agents de renseignement en Europe les avaient prévenus du départ d'un grand nombre de navires chargés de troupes en direction
d'Amérique du Nord et plus précisément la région de la rivière Potomac. Seule la cible précise était inconnue. La milice locale s'organisa sous les ordres du général Winder et put rassembler des
milliers d'hommes des volontaires du Maryland, de Virginie, de Caroline du Nord et du District de Columbia.
Les Anglais partagèrent leur flotte en trois flottilles pour remonter les fleuves et tromper les Américains. Ils débarquèrent à Benedict puis remontèrent vers Bladensburg où ils vainquirent
l'armée en charge de la défense de Washington. Ils incendièrent la capitale en représaille des incendies de York et Newarck puis partirent en direction de Baltimore. En route ils affrontèrent les
Américains à North Point et perdirent leur général en chef, Ross. Puis ce fut l'échec devant fort Mc Henry et au final celui de toute l'opération. L'incendie de Washington
rassembla les Américains plus qu'il ne les terrifia et leur détermination se changea en volonté de vaincre l'ennemi anglais qui voulait apparemment détruire la jeune république dans l'oeuf.
Durant l'attaque sur la Chesapeake, les raids se poursuivirent le long des berges du Potomac notamment à Alexandrie. Mais des batterie d'artillerie servies par des miliciens et des marins
retardèrent l'avancée des flottilles anglaises. L'esprit de résistance ne s'était nullement éteint devaient constater les Anglais au fur et à mesure qu'ils s'approchèrent de Baltimore.
Le pillage des localités côtières devenait de moins en moins facile. La nouvelle de la prise de Washington parvenant aux villes de Philadelphie, New-York, les travaux de fortifications de
ces importantes localités commençèrent sérieusement, des retranchements, des forts étaient établis, la milice et les volontaires locaux affluèrent. Toute la côte Est qui en était encore capable
se préparait à se défendre. L'esprit de Baltimore était né.
La fin de l'année 1814 vit l'attaque sur la Louisiane de la part du plus gros corps expéditionnaire envoyé par mer depuis le début de la guerre. Près de 8000 hommes dont beaucoup de régiments
d'élite s'en prirent aux côtes de Louisiane depuis Mobile jusqu'à la Nouvelle-Orléans. La ville de Mobile défendue par le fort Bowyer fut attaquée deux fois. Le premier assaut vint le 15
septembre, une flottille sous les ordres du colonel Nichols débarqua 150 marines et bombarda le fort défendu par 120 hommes du 2ème régiment d'infanterie américain. la bataille tourna court quand
les canons du fort repoussèrent l'assaut et quand un des navires anglais de 32 canons s'échoua et fut incendié par son équipage. Après léchec de la Nouvelle-Orléans, les Anglais attaquèrent sans
succès le fort Philips sur le Mississippi, le 9 janvier 1815, puis revinrent à Mobile. Le 12 février, ils attaquèrent de nouveau le fort Bowyer mais avec des forces bien supérieures que lors de
leur première tentative ; bien que le fort ait été renforcé il tomba entre les mains des Anglais. Ce fut la dernière action de combat terrestre de la guerre, les nouvelles de la signature de
la paix arrivèrent peu aprés.
Les raids sur la côte atlantique continuèrent pendant cette période, la Géorgie fut le théâtre de quelques engagements finaux à Sainte Mary et Peter point ou Fort Peter en janvier 1815.
Le blocus causa des dommages énormes à l'économie américaine, faisant chuter par 6 le montant financier de ses exportations. C'est toute une économie basée sur l'import/export qui périclitait
ainsi que les industries qui en dépendaient. Mais les marchés intérieurs, seuls disponibles, a contrario se développèrent empêchant d'une certaine manière la banqueroute totale. A ces dommages
économiques s'ajoutaient ceux provoqués par les raids en eux-mêmes qui ruinèrent l'industrie de pêche, endommagèrent un grand nombre d'exploitations situées en bord de côte ou des fleuves, des
villes devaient être presqu'entièrement reconstruites, les navires de commerce qui ne pouvaient déjà plus sortir de leur port furent en partie brûlés ou saisis tout comme les navires corsaires ou
supposés comme tels. La marine de guerre américaine fut contrainte en grande partie à l'inactivité faute de pouvoir forcer le blocus sous peine d'être détruite, les combats en mer qui se
déroulèrent furent épisodiques et réalisés par des unités déjà en mer au moment du resserrement du blocus ou opérant depuis des ports dont la surveillance était bien moindre.
D'un point de vue moral, l'Angleterre s'est comportée comme la dernière des nations civilisées, les attaques contre les civils et leurs biens, les bombardements de villes en Europe comme en
Amérique, le traitement qu'elle infligeait à ses prisonniers de guerre, le pillage des cités... tout cela concourait à faire de cette nation un ennemi implaquable et décidé mais peu soucieux
du droit des peuples et des nations. Les Américains commirent également des actes plus que répréhensibles en incendiant des villes et villages dans le Haut Canada ou en s'en prenant aux tribus
indiennes isolées mais jamais à une pareille échelle.
Comme en Europe, le blocus fit des ravages dans l'économie américaine mais les raids bien que parfois dévastateurs attisèrent plus la rancoeur et la haine contre l'Angleterre que l'envie
d'abandonner le combat. En outre, les deux grands raids militaires de la guerre sur la Chesapeake et la Louisiane furent des échecs cinglants propres à renforcer le moral et l'ardeur de leur
adversaire.